La leucémie

 

A - Le sang et la moëlle

B - Qu'est-ce que la leucémie?

C - Cause et Facteurs de Risques

C-1. L'exposition aux radiations ionisantes
C-2. Les faibles doses : effets bénéfiques ou maléfiques ?
C-3. Les virus (en construction)
C-4. Les substances oncogènes (en construction)

D - Lymphocyte

 

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A - Le sang et la moëlle

Le sang est composé de plasma et de cellules en suspension dans le plasma :

La moëlle est un tissu spongieux dans lequel le développement des cellules du sang prend place. La moëlle occupe la partie centrale de l'os. Tous les os ont une moëlle active à la naissance. Avec le temps lorsque la personne atteint l'âge adulte les os des mains, des pieds, des bras et des jambes n'ont plus une moëlle active. En revanche la colonne vertébrale, le bassin, les homoplates, les côtes, le sternum et les os du crâne continuent d'avoir une moëlle active pour le développement des cellules du sang.

Un petit groupe de cellules, les cellules souches, sont responsables de la fabrication de toute les cellules dans la moëlle. Celles-ci donnent naissance à tout type de cellules vues ci-dessus. Ces cellules jeunes et encore immatures vont évoluer en cellules parfaitement opérationnelles grâce au processus de maturation. Lorsque ces cellules sont complètement formées, elles quittent la moëlle et entrent dans le sang. Un individue sain a une quantité suffisante de cellules souches pour assurer la fabrication continue de cellules de sang. La raison de cette fabrication continue tient du fait que ces cellules ont une faible durée de vie : 4 mois pour les globules rouges, 10 jours pour les plaquettes, et la plupart des neutrophiles, 2 ou 3 jours. Environ 500 milliards de cellules sanguines sont produites chaque jour. Cette exigence d'un remplacement rapide explique la déficience sévère du compte de cellules sanguines lorsque la moëlle est attaquée par la leucémie.

Certaines cellules souches entrent dans le sang mais en si petite quantité qu'elles ne sont pas comptabilisées lors d'une numération. Leur présence dans le sang est importante car il est possible de les collecter par des techniques spécifiques pour des transplantations si le donneur est compatible. Les cellules souches peuvent naviguer aussi dans le foetus. C'est pourquoi après une naissance le placenta et le sang du cordon ombilical peuvent être utilisés comme une source de cellules souches pour les transplantations.


B - Qu'est-ce que la leucémie?

La première observation de cette maladie fut remarquée en Europe au cours du 19ème siècle. Elle se caractérise par une élévation marquée des globules blancs. Le terme leucémie (leukos = blanc) et (haima = sang) est utilisé pour désigner cette maladie.

Les formes majeures de leucémie sont divisées en 4 catégories : les leucémies myéloïdes et lymphoblastiques ont des formes aigües et chroniques. Les leucémies myéloïdes et lymphoblastiques dénotent les cellules impliquées :

La leucémie aigüe est une maladie qui progresse très rapidement et affecte particulièrement les cellules différenciées mais non complètement développées. Ces cellules immatures ne peuvent pas prendre en charge leurs fonctions normales. La leucémie chronique progresse doucement et permet la croissance d'un plus grand nombre de cellules plus développées. En général ces cellules plus développées peuvent remplir une partie de leur rôle normal.

La leucémie lymphoblastique aigüe est le résultat d'un dommage génétique de l'ADN des cellules qui se développent dans la moëlle osseuse. Ce dommage n'est pas hérité mais acquis. Les effets sont :

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C - Causes et facteurs de risque

Dans la plupart des cas l'origine exacte de la leucémie n'est pas connue. On sait cependant que sa proportion est plus élévée dans les pays développés, que les hommes sont plus touchés que les femmes surtout après 60 ans. La leucémie lymphoblastique aigüe touche beaucoup plus les enfants.

Voici quelques facteurs suspectés :

 

C - 1. L'exposition aux radiations ionisantes

L'ionisation provoquée par un rayonnement, en traversant le milieu vivant, est susceptible d'entraîner des modifications chimiques au niveau de diverses molécules commes l'eau , les membranes ou l'acide désoxyribonucléïque (ADN). Cette dernière molécule, qui est présente dans le noyau, contient toute l'information génétique, le génome. La cellule répare en permanence ces modifications radio-induites dont certaines sont analogues à celles produites par son métabolisme normal. Cette capacité de réparation est toutefois limitée. Elle peut être dépassée si la quantité d'énergie transférée en un temps court est trop intense. Les conséquences des mutations de l'ADN conduisent parfois au développement d'un cancer. Cet effet apparaît de plusieurs années à des dizaines d'années après l'irradiation, et le cancer se développe chez un petit nombre de personnes dans une population irradiée.

La Commission Internationale de Protection Radiologique (CIPR) reconnaît l'existence de deux types d'effets biologiques :

On notera selon les sources, qu'un excès de cancer n'a été constaté qu'à des doses supérieures à 0,05 - 0,2 Sv (contrairement au Gray, le Sievert (Sv) est une unité de dose qui tient compte des effets biologiques des rayonnements : par défaut, on prend 1 Gray = 1 Sv).

 

C - 2. Les faibles doses : effets bénéfiques ou maléfiques ?

Les effets bénéfiques ou maléfiques de radiations à faibles doses restent encore mal connus. Malgré la puissance informatique des moyens mis en jeu, l'épidémiologie s'est avérée impuissante à donner une réponse claire tant les facteurs en cause sont polymorphes et variés, rendant difficile l'extraction d'un signal dans un bruit de fond aussi diversifié. Pourtant au cours des dernières décennies, un faisceau de présomptions s'est échafaudé démontrant que tout se passe comme si les organismes et les cellules arrivaient à s'adapter, les petites doses de radiation leur conférant un véritable pouvoir de défense qu'elle transmettent à trois génération de cellules au moins.

En 1990, le CIPR recommandait d'abaisser les limites de dose en vigueur pour l'exposition du public et des travailleurs...

Sans entrer dans une polémique qui se poursuit encore aujourd'hui, disons simplement que la CIPR se basait, pour se faire, sur des révisions récentes des données des explosions atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki. Par ailleurs, pour les très faibles doses où les phénomènes restent encore incomplètement élucidés, la commission décidait d'appliquer ce qu'il est convenu d'appeler le "principe de précaution".

En conséquence, la CIPR proposait pour le public de réduire la limite de dose acceptable de 5 à 1 mSv/an...

Après discussion, ces recommandations ont été reprises dans une directive européenne de 1996. Les états membres de la communauté ont quatre ans pour transcrire dans leur législation nationale ce type de directive.


D - Lymphocyte

Cellule du système immunitaire, responsable des réactions de défense de l'organisme contre les substances qu'il considère comme étrangères. Ils représentent 20 à 30% des globules blancs du sang. Ils sont de petite taille (7 et 9 micromètres de diamètre). Il en existe de plusieurs types en fonction de leurs rôles et de leurs marqueurs membranaires désignés selon la nomenclature CD (classe de différenciation) suivie d'un numéro. Ces marqueurs sont des molécules définissant un groupe de lymphocytes ayant des propriétés communes. Ces différents types dérivent des mêmes précurseurs, les cellules lymphoïdes de la moelle osseuse hématopoïétique.

Comme les lymphocytes B, les lymphocytes T possèdent des molécules réceptrices d'antigènes adaptées à la reconnaissance de l'antigène contre lequel ils doivent lutter. Mais cet antigène doit leur être présenté par une cellule spécialisée telle qu'un macrophage qui dégrade l'antigène et l'apprête en l'associant à des molécules dites de présentation (molécules du complexe majeur d'histocompatibilité CMH).

Les cellules NK "Natural Killer", sont des cellules apparentées aux lymphocytes T, avec lesquelles elles partagent certains marqueurs membranaires. Ces cellules sont douées d'une activité cytotoxique naturelle, qu'elles exercent de façon spontanée pour détruire des cellules infectées par des virus ou des cellules cancéreuses. Leurs activités peuvent être augmentées par des interleukines sécrétés par les lymphocytes T4. Ces cellules sont actuellement utilisées dans le traitement de certains cancers.

 

 

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Dernière mise à jour : 3 mai 2003